Paroles et musique : Christopher Murray
Cette rue droite et nue ne crois pas que je l’aime
C’est là que j’ai grandi c’est là qu’on habitait
On n’était pas la seule tribu là-haut au quatrième
L’étage des juifs des grecs et des moitiés d’anglais
Des p’tit garçons qui f’saient rouler
Leurs petits trains sur le plancher
De la rue Désiré
On dit que la roue tourne ce n’est pas un poème
Le temps était plus long le monde était si grand
On n’était pas non plus bien riche mais c’était pas la bohème
Suzanne et les sirènes les dames et les romans
Et les copains pour rigoler
Pliés en deux sur le plancher
De la rue Désiré
Moi j’attendais que soit rev’nu le temps des hirondelles
Bourrer la Citroën et enfin s’envoler
L’hôtel le car-ferry c’étaient toujours les mêmes
Mais dans les yeux là-bas on voyait qu’on changeait
Cette autre vie à l’heure du thé
Comme il était loin le plancher
De la rue Désiré
On s’est trouvés d’un coup rendus à nos premiers je t’aime
Ballottés quelque part entre pousse et bois dur
Sur mon piano en si bémol ça pleurait des rengaines
On esquintait Chopin et nos voix de fêlures
Et les premières clopes écrasées
Ça f’sait des traces sur le plancher
De la rue Désiré
Cette rue droite et nue voilà je m’y promène
Un môme à chaque main par foutue nostalgie
Il n’y a plus une seule tribu là-haut au quatrième
Et dieu sait quel train-train derrière les volets gris
Il était temps de s’en aller
J’te rêvais nue sur le plancher
Comme je t’ai désirée
Quelques dates…
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